La fabrique des vulnérabilités à l’heure des transitions

Cycle « Pratiques sociales et politiques de transition »

Journée croisée  des  ateliers du Réhal 
HABITER LA TRANSITION et VULNÉRABILITÉS RÉSIDENTIELLES
En partenariat avec l’Unité Mixte de Recherche ART-Dev

Onzième journée de l’atelier “Habiter la transition. Des pratiques existantes
aux politiques de transition : circulations et ambiguïtés”

Mardi 12 mars 2019 (9h30-17h00)

Montpellier

Université Paul-Valéry Montpellier 3 – site Saint Charles

Rue du Professeur Henri Serre
Auditorium

Entrée libre (sans inscription)

Programme PDF

Coordinatrices de la séance : Nadine Roudil[1] et François Valegeas[2]

Les politiques de « transition écologique » s’accompagnent d’un arsenal réglementaire et de dispositifs fiscaux visant une transformation des pratiques individuelles et collectives. Ces politiques se traduisent et s’accompagnent aussi d’un ensemble d’outils incitatifs et de discours dont la charge normative a été analysée lors de plusieurs séances de  l’atelier “Habiter la transition”[3], tout en étant une question transversale posé dans l’atelier “Vulnérabilités résidentielles”[4].
Cette nouvelle séance s’intéressera à la manière dont ces politiques normatives et de normalisation des conduites, parce qu’elles sont mises à l’épreuve de l’habiter, produisent des formes de vulnérabilité sociale et résidentielle. La nature et la distribution inégalitaire (selon les groupes sociaux et les territoires) de ces vulnérabilités multiples seront analysées, dans des contextes différenciés : effets pervers des dispositifs visant à lutter contre la précarité énergétique dans le logement, vulnérabilités résidentielles et mobilisations dans des contextes de “transition“ des industries de l’énergie, (re)production de vulnérabilités dans le cadre des politiques de mobilité durable, etc.
Les différentes présentations permettront de porter un regard critique sur la notion de “transition”, en analysant les dimensions sociales et spatiales des transformations induites. Elles permettront également d’interroger la production et la conception de la ville et du logement, comme sa réception par les citadins, alors que le régime de l’injonction à l’éco-responsabilité et à la sobriété est une donnée normative qui marque désormais l’habiter. Les vulnérabilités, mais aussi les enjeux de normes, de conflits, de diversité des pratiques, seront analysées et considérées comme des entrées privilégiées pour considérer l’inscription spatiale des rapports sociaux.
Cette journée a pour objectif de croiser les réflexions de l’atelier “Habiter la transition. Des pratiques existantes aux politiques de transition : circulations et ambiguïtés” du réseau Approches Critiques du Développement Durable avec celles développées dans l’axe “Vulnérabilités résidentielles” du réseau Recherche Habitat Logement (ReHaL) autour de la question de la fabrique des vulnérabilités à l’heure des transitions, intitulé partagé par les deux ateliers. Elle réunira des participant.e.s d’horizons disciplinaires divers (géographie, urbanisme, sociologie, anthropologie, économie, sciences politiques, etc.), et s’adressera aux chercheur.e.s, acteur.e.s et citoyen.ne.s intéressés par les politiques et pratiques de la transition écologique, ainsi que par les formes de vulnérabilité sociale et résidentielle qu’elles peuvent engendrer.  

Matinée (9h30 – 12h30) :

Présentation des réseaux ; présentation de la journée – Jérôme Boissonade[5], Nadine Roudil et François Valegeas

  • Nadine Roudil et François Valegeas: « La fabrique des vulnérabilités au travers des politiques d’énergie et des projets urbains durables : regards croisés »  Enregistrement audio   Présentation PDF

Échanges avec la salle :  Enregistrement audio

  • Valérie Lavaud-Letilleul[6] et Isabelle Berry-Chikhaoui[7]: « Habiter à proximité des méga-équipements de la transition énergétique : fabrique de vulnérabilités habitantes et mobilisations »    Enregistrement audio

Conclusion intermédiaire (Denis Pesche[8]) et débat avec la salle : Enregistrement audio

Après-midi (13h45 – 17h) :

Échanges avec la salle : Enregistrement audio

  • Johanna Lees[10] : « L’étude Fos EPSEAL dans la zone de l’étang de Berre ou l’histoire d’une mise en œuvre de méthodologies participatives ancrées localement »    Enregistrement audio

Débat avec la salle : Enregistrement audio


[1] Professeure de sociologie, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, UMR LAVUE
[2] Maître de conférences en aménagement et urbanisme, Université Paul-Valéry Montpellier 3, UMR ART-Dev
[3] Notamment la séance du 4 avril 2016, dont le contenu est disponible ici : https://www.reseaucritiquesdeveloppementdurable.fr/transition-et-inegalites-injustices-normes-et-morale/
[4] La question de la norme permet d’interroger  de manière transversale les cinq thématiques qui structurent la programmation de l’atelier du REHAL vulnérabilités résidentielles jusqu’en 2021. Ces thématiques sont : Vulnérabilités et questions de droit ; La vulnérabilité et la fabrique de la ville durable ; Du nord au Sud, santé et vulnérabilité résidentielle ; Les figures du militantisme et la vulnérabilité résidentielle ; Vieillissement et vulnérabilités
[5] Architecte – Maître de conférence en sociologie (ULCO) – UMR LAVUE
[6] Professeure de géographie, ART-Dev / UPVM – Montpellier
[7] Maître de conférences en géographie, ART-Dev / UPVM – Montpellier
[8] Sociologue, UMR ART-Dev / CIRAD
[9] Professeure en aménagement et urbanisme, LIEU / AMU – Marseille
[10] Anthropologue consultante, Laboratoire de Sciences Sociales Appliquées – Marseille
[11] Professeure en économie, UMR ART-Dev / UM – Montpellier